Sarrewerden : Deux repreneurs potentiels pour sauver le site Flabeg d'une liquidation judiciaire
Retournement de situation à Sarrewerden où Flabeg pourrait être repris par une société américaine. Une audience s’est tenue au tribunal de Saverne ce mardi 19 mars. Une liquidation judiciaire était attendue. Finalement, c’est un prolongement du redressement judiciaire qui a été prononcé pour l’entreprise de rétroviseur automobile. Que s’est-il passé en deux mois ? La réponse avec Christian Henry, délégué syndical et secrétaire du comité d’entreprise.
Son N°1 - Deux repreneurs potentiels pour sauver le site Flabeg d'une liquidation judiciaire
La direction de Flabeg veut se séparer de son site en Alsace-Bossue. Le combat des salariés pour sauver leur entreprise n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Nous avons éventuellement deux repreneurs, qui ont demandé un peu de temps pour se préparer à une éventuelle reprise, et faire une offre plus conséquente pour l'un, et pour l'autre, voir le montant de l'investissement qu'il faudrait mettre pour que le projet puisse se développer sur le site de Sarrewerden.
Un délai de 4 semaines a été accordé avant une nouvelle audience. Pour Christian Henry, un des deux projets est bien structuré.
C'est une entreprise qui s'est déplacée sur notre site la semaine dernière, qui est venue visiter le site, et qui a un beau projet. Toujours dans le monde de l'automobile. Elle serait prête à garder, heureusement ou malheureusement, 45 salariés sur les 110 que compte encore l'entreprise Flabeg France actuellement.
L’activité serait quelque peu modifiée pour les salariés.
On continuerait à fabriquer un peu de rétroviseurs, avec l'intégration d'une LED qui s'allume dans un rétroviseur lorsqu'une voiture vous double, pour éviter l'angle mort et vous prévenir d'une voiture à votre hauteur. Par la suite, le repreneur voudrait encore développer d'autres choses, et plus forcément dans le rétroviseur.
Il faut donc encore attendre un mois avant de connaitre le sort final du site alsacien.
Ça fait quand même maintenant 4 mois où l'on ne sait pas trop comment sera fait notre avenir. Est-ce que tout va s'arrêter ? Est-ce que certains vont être licenciés ou pas ? Aujourd'hui, c'est un sentiment qui est partagé. Moi, je pense que c'est une bonne chose, parce que, même s'il n'y a que 45 emplois qui seraient préservés, c'est toujours mieux que 110 qui s'arrêteraient.
Le potentiel repreneur inclut dans son projet des recrutements avec 30 emplois supplémentaires au bout d’un an, puis espère avoir 200 salariés sur le site au bout de deux ans et demi.
En attendant, aujourd’hui, l’activité de Flabeg tourne au ralenti.