Pas de repreneur pour MicronMax à Dieuze, les syndicats craignent la liquidation judiciaire
Le 6 septembre, l’entreprise MicronMax, anciennement GGB, basée à Dieuze a été placée en redressement judiciaire. Depuis, les salariés se battent pour garder leurs emplois en tentant de trouver un repreneur. Malheureusement pour les 57 salariés, la nouvelle est tombée hier : il n'y pas de repreneur pour le site de Dieuze. On en parlait ce matin avec notre invité dans le Grand Réveil.
Son N°1 - Pas de repreneur pour MicronMax à Dieuze, les syndicats craignent la liquidation judiciaire
Abdrahim Benkada – délégué syndical FO
Aujourd’hui quelle est la situation, pourquoi êtes-vous mobilisés depuis des mois ?
Aujourd’hui malheureusement le risque, c’est d’avoir un plan de licenciement économique massif suite à la mise en redressement judiciaire.
Les potentiels repreneurs avaient jusqu’à hier pour déposer leurs offres, est-ce que des repreneurs se sont fait connaître ?
Ils avaient jusqu’au 9 octobre à 16h pour la fin des dépôts d’offres. J’ai eu un retour hier soir et il y a eu 4 offres, mais malheureusement, aucune ne concerne le site de Dieuze, elles sont toutes pour le site de Saint-Chamond. Donc il va y avoir le plan de sauvegarde de la direction qui va être examiné et si ce plan de sauvegarde n’est pas reçu, on se dirigera, je pense vers une liquidation.
Un plan de sauvegarde passerait automatiquement par une diminution de l’effectif ?
C’est ça. On a perdu pas mal de clients, le chiffre d’affaires a été impacté donc forcément ça va impacter les salariés. Je dirais la moitié des salariés, car on a perdu la moitié du chiffre d’affaires.
Dans différents articles de presse, vous parlez d’un passé avec des records de vente et des carnets de commandes pleins, est-ce qu’aujourd’hui vous pensez pouvoir retrouver un niveau d’activité aussi élevé pour sauvegarder tous les emplois ?
Je suis un peu mitigé. Non, car on a perdu tous nos clients fidèles en raison de la mauvaise gestion de notre ancien repreneur qui a clairement malmené tous les clients, tous les fournisseurs. Mais je veux aussi dire oui parce qu’en interne, en connaissant le savoir-faire de l’entreprise, on peut se diversifier, mais il faut se diversifier. Il ne faut pas rester que sur le pallier, il faut se diversifier, on a les moyens pour le faire, on a la motivation pour le faire et c’est pour ça qu’on se bat. On essaye par tous les moyens de prouver notre savoir-faire pour qu’il ne disparaisse pas.
Une nouvelle décision du tribunal du commerce de Lyon est attendue le 14 novembre 2024, que peut-il se passer à cette date ?
Il y aura une audience intermédiaire. Le plan de sauvegarde de la direction va être examiné. Si ce plan est accepté, on va perdre encore des salariés. S’il n’est pas accepté, je pense qu’on va se rediriger vers une liquidation et la disparition malheureusement de notre site.