Des rencontres entre élèves de la Grande-Région pour devenir des citoyens engagés
150 élèves de la Grande Région se sont retrouvés jeudi à Forbach pour un premier échange sans frontières. Ils sont venus de Belgique, du Luxembourg, d’Allemagne et de France. L’objectif dans le projet « Engagement GR », qui va durer 3 ans, est de leur faire comprendre le rôle qu’ils sont les acteurs de demain pour notre territoire transfrontalier.
Son N°1 - Des rencontres entre élèves de la Grande-Région pour devenir des citoyens engagés
C’est au centre des congrès du Burghof, que Maud Lorenzi, cheffe de projet, a réuni ces adolescents pour travailler sur différents sujets via des jeux et des ateliers.
C'était de les faire travailler ensemble ce matin sur des thématiques du projet : la démocratie, l'emploi, l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies, tout ce qui est développement durable, mais aussi art et culture.
Des thématiques bien différentes mais avec un point commun, les enjeux, qui sont les mêmes, peu importe d’où l’on vient sur le territoire de la Grande-Région. Sarah a 13 ans et vient de Meuse.
On a fait en première activité, un puzzle géant, où l'on devait rassembler des pièces pour former la Grande-Région. On a aussi peint des tableaux, et on devait montrer ce que c'est pour nous l'art et la culture, et on a peint selon notre créativité.
Pour Tristan Forêt, son professeur de mathématiques, cela peut les aider à devenir des citoyens engagés.
Surtout avec des valeurs de partage, notamment en les faisant se rencontrer avec des élèves venus d'Allemagne, du Luxembourg ou encore de Belgique. Cela peut créer une passerelle culturelle entre nos différents pays.
Cela va même plus loin pour Christian Lamy, directeur de l’Institut de formation de l’Education Nationale du Luxembourg. C’est une prise de conscience à aller chercher.
Je crois que ce sont les jeunes en tout premier, qui doivent comprendre ce qu'ils ont aujourd'hui en Europe : la liberté, la liberté d'expression, la libre-circulation. Ce projet-là, ça leur permet de vivre leur liberté, il ne faut pas juste leur expliquer la liberté en salle de classe, je crois qu'il faut la vivre, et ce projet, il est là pour ça.
En 3 ans, plusieurs événements seront proposés.
Tout au long du projet, jusque fin 2026, il y aura d'autres échanges et d'autres rencontres d'élèves. Ça peut être une visite commune d'un site historique, ça peut être tout simplement un petit-déjeuner en commun, ou encore la création commune d'une œuvre artistique, c'est très varié.
Les professeurs sont aussi mobilisés et accompagnés selon Gilbert Schuh, vice-président au département de la Moselle, en charge de la Grande-Région.
Il s'agit aussi de donner aux professeurs les bases pédagogiques nécessaires à l'apprentissage de la langue. Tout le monde n'est pas professeur d'allemand, tout le monde n'est pas professeur de français, mais tout le monde aura intérêt, je pense, aura à cœur d'accompagner le mouvement du bilinguisme.
Un projet qui coute tout de même 7.5 millions d’euros et financé à 60% par l’Union Européenne.