39h à la SMART : ça ne passe toujours pas pour la CGT
La fin d’année 2015 avait été marquée par le sujet des 39h à la SMART à Hambach, et de son Pacte 2020 !
Un pacte pour relancer la compétitivité du site.
Le 15 décembre dernier, 97% des salariés avaient signé un avenant au contrat de travail pour accepter le pacte, après que le directeur général a annoncé une délocalisation du site si rien n’était signé.
Pour la CGT, c’est du chantage. Le syndicat va lancer un recours en justice.
La CGT dénonce le contournement du dialogue social, mais aussi la pression syndical. Certains délégués se sont fait convoquer pendant les négociations annuelles obligatoires pour les pousser à la signature du Pacte.
Le syndicat annonce aussi que certains salariés ont reçu des lettres de menaces de la part de la direction, après s’être exprimé dans les médias.
Ils disaient avoir signé sous la pression. Ce qui n’a pas plus à la direction. Elle leur a donc demandé de quitter le pacte 2020 avant le 27 janvier si ce qu’ils disaient était vrai…
Pour la SMART ce Pacte, ces 39h pour le même salaire, c’est surtout le moyen de relancer la compétitivité du site.
Mais pour Frédéric Sanchez, le secrétaire général de la fédération de la métallurgie CGT, cet accord de compétitivité ne sert à rien.
Ca peut même être pire… Il donne l’exemple de Bosch à Vénissieux qui était le premier groupe industriel en France à l’époque à avoir mis en place ce type d’accord.
Son N°1 - 39h à la SMART : ça ne passe toujours pas pour la CGT
Côté salariés, après déjà un mois aux 37h, la fatigue se fait ressentir. Samir Boualit, opérateur de montage à la SMART et délégué du personnel, fait le point.
Son N°2 - 39h à la SMART : ça ne passe toujours pas pour la CGT
La SMART a énormément de sous-traitants.
Alors forcément quand l’annonce du Pacte2020 est tombée, il y avait des inquiétudes, car ils sont généralement dépendants du site.
Ecoutez Sebastien Fafournaux, assistant logistique chez Faurécia à Hambach.
A noter que chez Faurécia, le nombre d’intérimaires est déjà passé de 150 à 75…
Le nombre d’embauche devrait être de 5 à 9 cette année, alors que les délégués du personnel en demandent une trentaine.