Freyming-Merlebach : Fin de la grève chez Bosch
La grève est terminée pour les salariés de Bosch à Freyming-Merlebach. Ce matin, une réunion a eu lieu entre la direction et les syndicats. A l’issue de cette entrevue, les salariés ont décidé de mettre fin à la grève qui durait depuis lundi. Selon les syndicalistes, ils ont obtenu de belles avancées en ce qui concerne leurs conditions de travail. L'entreprise s'est engagée à mettre en place plusieurs choses : un planning clair des heures et des congés pour les salariés, du travail le dimanche exclusivement pour les salariés volontaires... Mais les salariés restent à l’affût : si les engagements ne sont pas respectés ils sont prêts à refaire grève immédiatement.
Pour les salaires il va falloir être patient
En ce qui concerne les salaires, ils vont devoir attendre les négociations annuelles obligatoires (NAO) prévues au mois de décembre. Toutes les négociations auront donc lieu à ce moment-là en ce qui concerne les hausses de salaires, un éventuel 13ème mois... Si les négociations ne vont pas dans leur sens on peut s'attendre à ce que les salariés refassent parler d'eux à ce moment-là.
Une grève très positive...
Les syndicats se sont félicités car leur mouvement a porté ses fruits et apporté beaucoup de choses aux salariés. La direction sait maintenant que les salariés sont prêts à se mobiliser directement si la situation de la société ne leur convient pas. Au final, une trentaine de personnes ont arrêté de travailler pendant 3 jours (25 à 30% des salariés) et ont donc perdu 3 jours de salaires, mais selon eux, ça valait le coup.
... Mais pas pour tout le monde !
Si les syndicats sont plutôt satisfaits des négociations ce n'est pas le cas de certains salariés. Ils sont un peu moins d'une dizaine à ne pas être d'accord du tout avec ce qui est ressorti de la réunion de ce matin. Ils ne sont pas d'accord avec leur temps de pause et encore moins avec les salaires. D'après eux, les avancées obtenues lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) à la fin de l'année, ne pourront être appliquées qu'en 2019, ce qui est beaucoup trop tard. Parmi ces salariés, il y a 4 personnes qui travaillent de nuit. Pour ce travail, ils ont le même salaire que ceux qui travaillent la journée et aucune prime. Une situation qui est devenue insupportable pour eux.
Ces quelques salariés ne font pas confiance aux syndicats présents à l'entreprise. Ils ont donc décidé de faire appel au syndicat SUD pour qu'il intervienne sur le site. Une réunion est prévue la semaine prochaine.