Régis, artiste peintre, ne se limite pas à la toile

Les rencontres de la Mélodie Family

Régis, artiste peintre, ne se limite pas à la toile

Chargement

Épisode du mardi 2 avril 2024 à 11:15

Régis Mihelic, artiste peintre, basé à Stiring-Wendel, a un talent extraordinaire, avec une particularité, puisqu'il est daltonien. 

 

Comment tout a commencé chez toi ? 

Depuis tout jeune, je tenais déjà les crayons, je n'arrêtais pas de dessiner. Au collège, les profs de dessin sont venus frapper à la porte de mes parents en leur disant que je devais persister. 

 

Cette passion vient un peu de ta grand-mère, c'est un peu une histoire de famille ? 

Oui, ma grand-mère dessinait déjà, dans le monde de la mode, il y a très longtemps.  Mon papa à fait une quinzaine de toiles, et il s'est arrêté. Mais tout cela m'a donné la passion. Maintenant que j'ai le temps, je dessine tous les jours. Mon fils me suit un peu. 

 

Depuis combien de temps, tu peins ? 

Depuis une douzaine d'années, et je dessine depuis toujours. À la suite d'un accident de travail, ma maman m'a ramené une toile, et elle m'a dit de me mettre à la peinture.  Au lieu de m'apitoyer sur mon sort, j'ai pris les pinceaux, ce fut une très belle thérapie. 

 

Tu ne disposes pas de formation pour cela, on peut dire que c'est un don ? 

Non, je n'ai pas de formation. Je gribouillais au début sur les programmes télé chez mes parents. Je reproduisais un peu les visages, j'ai commencé comme ça, avec du fusain, du crayon de papier. Comme j'ai un souci de daltonisme, je voulais éviter la couleur, puis finalement, je m'y suis mis, et j'adore ça. 

 

Quels supports utilises-tu ? 

Tous les supports sont bons. Que ça soit des meubles, de la tôle, du bois, du plastique, des chaussures, du cuir... Aujourd'hui, nous avons la possibilité d'avoir du matériel de qualité, qui tient. 

 

Comment te vient l'inspiration ? 

Soit, on vient avec un projet, et s'il m'intéresse, on peut en discuter. Modifier le projet, partir d'une image, en rajouter une autre, faire un montage... Souvent, je me pose la question, est-ce que toi-même, tu l'accrocherais chez toi ? Si la réponse est non, alors je change de projet. 

 

Tu as des artistes peintres qui t'inspirent ? 

J'adore le pop art. J'aime Roy Lichtenstein, Banksy, Keith Haring. Fréquemment, je me suis inspiré d'eux, ça m'a donné envie de venir à la couleur. 

 

Quelle est la chose dont tu es le plus fier aujourd'hui ? 

Je suis assez fier de tous les projets, parce que je vois l'évolution dans mon travail. Mais je suis assez fier dans les projets comme pour les Resto du cœur, tout ce qui touche les hôpitaux, les écoles... ou c'est plus dans le bénévole, j'en tire une grande satisfaction. 

 

As-tu une anecdote ? 

Il y en a beaucoup. Mais une anecdote par rapport à mon daltonisme ou des clients m'ont laissé les clefs, pour que je fasse un joueur de basket dans la chambre de leur fils. Le basketteur, moi, je le voyais jaune. Mais, quand le gamin est arrivé devant la fresque, il me dit que ce n'est pas la bonne couleur, qu'il n'est pas jaune, mais qu'il est tout vert. Donc, je reprends le travail. 

 

Justement par rapport à ta particularité de daltonisme, comment tu règles les couleurs ? 

Souvent, je demande conseil à la famille, aux enfants, à madame. Sinon, je me base sur ce qu'il y a d'écrit sur les pots de peinture. Mais quand je pars d'une image, c'est plus compliqué, il faut imaginer que quand je regarde un match de foot à la télé, la pelouse, je la voie orange et pas verte. Parfois, c'est folklorique, mais il y avait de grands peintres qui étaient daltoniens. 

 

Pour contacter Régis :  https://www.facebook.com/regis.mihelic 


Un site fièrement propulsé par