Jean Baptiste d’Eblé<br />
Saint Jean de Rohrbach                  <br />

Histoire et Patrimoine

Jean Baptiste d’Eblé
Saint Jean de Rohrbach

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Épisode du lundi 10 juin 2024 à 09:45

Jean-Baptiste Éblé voit le jour à Saint-Jean-Rohrbach, en Lorraine, le 21 décembre 1758, d'un père officier dont il suit les traces en devenant canonnier, quelques années plus tard, dans le même régiment.

 

En 1792, quand commence la guerre, il n'est encore qu'officier subalterne (lieutenant ou capitaine, selon les sources). Comme d'autres, il connaît alors en quelques mois une foudroyante promotion qui fait de lui un général de brigade en septembre 1793 et de division un mois plus tard, puis directeur du parc d'artillerie de l'armée du Nord.

 

 

Ayant été le premier à imaginer de répartir les canons entre les différentes divisions de l'armée, Éblé dirige avec efficacité l'artillerie lors de plusieurs sièges.

 

En octobre 1808, Jean-Baptiste Éblé est créé baron d'Empire, un mois après que le tout récent royaume de Westphalie a fait de lui son ministre de la Guerre. Il quitte ce ministère en janvier 1810 pour aller prendre le commandement de l'artillerie de l'armée du Portugal, sous André Masséna. Durant cette campagne, il participe aux sièges de Ciudad Rodrigo et d'Almeida.

 

 

De retour à Paris en 1811, Éblé est fait comte l'année suivante et reçoit, en février 1812, le commandement en chef des pontonniers de la Grande Armée. C'est à la tête de ce corps qu'il va immortaliser son nom, lors du passage de la Bérézina par les restes de la Grande Armée en retraite. Le 26 novembre 1812, par un froid de 26° sous zéro, il parvient à construire deux ponts de bateaux sur la rivière, n'hésitant pas à se mettre lui-même à l'eau pour montrer l'exemple à ses hommes. Ses efforts permettent le passage de plus de 50 000 hommes, tout ce qu'il reste des forces d'invasion. Le 29, il met le feu aux ponts qu'il vient de construire pour empêcher les Russes de les utiliser.

 

Nommé commandant en chef de l'artillerie de la Grande Armée, Éblé n'occupe ce poste que treize jours avant de succomber d'épuisement, le 31 décembre 1812  à Königsberg en Prusse.

 

La nouvelle de sa mort n'est pas encore parvenue en France le 3 janvier 1813, quand Napoléon le nomme premier inspecteur général de l'artillerie. Il fait de sa veuve, une comtesse de l'Empire.

 

Le cœur de Jean-Baptiste Éblé   est conservé dans la crypte des Gouverneurs   en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides et son corps repose dans l’Église catholique de Königsberg.

 

 

Un monument commémoratif surmonté du buste en bronze du général Eblé   est érigé devant l'église de son bourg natal.

 

 Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique. 


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