A Metz et Forbach, le centre des ''Wads'' lutte contre les addictions
Le centre « Les Wads » est un pôle du CMSEA (Comité Mosellan de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes) qui a pour but de lutter contre les addictions. Vous rayonnez sur toute la Moselle, notamment la Moselle-Est.
Son N°1 - A Metz et Forbach, le centre des ''Wads'' lutte contre les addictions
Lionel Dieny – directeur du Centre « Les Wads » - CMSEA
Pouvez-vous présenter le centre « Les Wads » ?
Le centre Wads est une structure du CMSEA qui permet d’apporter une aide à des adolescents, des adultes, de 13 à 80 ans ainsi qu’à leur entourage lorsqu’ils rencontrent des difficultés sur un plan social, médico-social, sanitaire, notamment lié à l’usage de substance psychotrope ou comportemental qui les met dans des risques. On est établi à Metz mais aussi à Forbach place Robert Schuman, dans les locaux de la gare. De là, on se déploie sur l’ensemble du bassin houiller notamment à travers des consultations avancées.
Les addictions aujourd’hui ça touche qui ?
Je pense qu’aujourd’hui ça concerne toute la société. La question des addictions relève d’un concept qu’on appelle traditionnellement la question d’une société addictogène. C’est-à-dire qu’on voit qu’on a une augmentation de facteurs de vulnérabilité qui ne sont pas uniquement des questions de précarité, qui sont des fois aussi liés à une pression économique de plus en plus forte. Globalement, au niveau de la société on est dans une recherche d’intensité, d’instantanéité. On est dans des recherches de performance et tout ça a comme conséquence qu’on est dans une culture de l’excès et de l’accélération qui se traduit par plusieurs phénomènes dont celui d’avoir besoin de trouver des réponses intenses similaires à ce que peut apporter une substance psychoactive. Donc en fait il y a une forme de banalisation aujourd’hui qui conduit parfois à des pertes de contrôle de soi. Donc ça concerne les adolescents, ça concerne les jeunes adultes, ça concerne des adultes matures mais ça concerne aussi même des personnes âgées qui avaient déjà des problématiques avec l’alcool mais qui ne s’arrêtent pas parce qu’on a 60, 70 ans, 75 ans.
Quels types d’addictions sont les plus présentes chez nous ?
Les principales addictions sont toujours à peu près les mêmes. Les plus fortes c’est la même chose que l’on retrouve sur l’ensemble du territoire c’est-à-dire l’alcool, le tabac, le cannabis. On est autant sur des usages de ces substances psychotropes là que sur le développement de comportements que l’on voir apparaître de plus en plus autour des jeux vidéo, des réseaux sociaux etc. On est assez similaire à ce niveau-là de ce qu’on peut trouver ailleurs en France, bien sûr, on a une particularité en Moselle qui est qu’on est proche de la frontière allemande, de la frontière luxembourgeoise et pas très loin des Pays-Bas donc on reste quand même sur un axe de trafics de produits illicites qui reste important.
Depuis deux ans, avec les confinements notamment, est-ce que ça a joué sur votre activité ?
Bien sûr ça a eu un impact puisque, du fait des confinements, même si nous avons maintenu notre activité en présentiel, les gens parfois étaient bloqués chez eux. Le contact a été quand même plus difficile. Nous ce que nous avons pu observer à travers cette période-là c’est plusieurs cas de figure. On a vu des personnes qui ont perdu le contrôle de leur consommation parce qu’effectivement avant ils avaient des rythmes de vie qui faisaient qu’ils arrivaient à contrôler les usages qu’ils pouvaient avoir notamment par rapport à l’alcool. Et puis on a vu des familles qui découvraient les consommations de leurs proches parce qu’ils n’étaient pas ensemble le reste de la journée. Du fait de la promiscuité d’un seul coup, les consommations étaient davantage visibles.
Comment on vous contacte ?
Il suffit de nous appeler pour qu’on puisse prendre un rendez-vous : 0387885379. A partir de là vous aurez rendez-vous avec quelqu’un qui pourra faire le point sur vos consommations, vos difficultés.