Centrale Emile Huchet à Saint-Avold :
une histoire père/fils qui prend fin aujourd'hui
Comme dans les mines, à la centrale Emile Huchet de Saint-Avold, on retrouvait une transmission de père en fils.
Pascal Bernardi a commencé là-bas en 1993, son fils Christophe l’a rejoint en 2012. Aujourd’hui, tous les deux doivent quitter leur poste. Rencontre.
Son N°1 - Centrale Emile Huchet à Saint-Avold : une histoire père/fils qui prend fin aujourd'hui
C’est une journée bien particulière aujourd’hui pour les deux hommes.
Ça fait quand même bizarre de partir aujourd'hui, surtout de cette façon. On a quand même beaucoup d'émotion à avoir à arrêter notre installation aujourd'hui - Christophe.
C'est un gâchis monumental - Pascal.
Pascal n’imaginait pas finir sa carrière de cette façon.
J'aurais tellement voulu transmettre à d'autres jeunes, qu'ils puissent continuer et permettre au site de produire de l'électricité, c'était notre raison d'être.
Mais l’homme de 58 ans peut partir après avoir transmis son savoir à son fils.
Mon père m'a transmis des choses, mes collègues qui m'ont appris en fin de compte mon métier que j'exerce aussi, m'ont également transmis des choses, après aussi par notre manière à nous.
Christophe a aussi beaucoup appris à son père.
La jeunesse a de bonnes idées, et à un moment donné, il fallait se mettre un peu à leur niveau et tout, et c'est vrai qu'on a dû apprendre aussi de nos jeunes parce qu'ils avaient d'autres façons de faire.
La jeunesse a aidé notamment pour l’informatique mais heureusement que parfois il y avait l’ancienne technique.
Heureusement que l'on avait encore un peu gardé nos anciennes fiches papier qui permettaient parfois de retrouver des pièces pour intervenir.
Un métier loin d’être facile où du coup père et fils se voyaient moins à la maison mais se retrouvaient au travail.
On essayait de faire coincider nos périodes de pause en même temps pour se retrouver tout simplement.
Cette fermeture rappelle celle des mines pour Pascal.
On avait une installation qui préparait le charbon, similaire à un lavoir, et donc avec des travaux pénibles, mais tout le monde y allait et avait la fierté de dire "nous on arrive à envoyer le bon charbon pour que la turbine puisse faire de la vapeur par l'intermédiaire de la chaudière".
Aujourd’hui, c’est malheureusement la fin. Les deux hommes restent toutefois positifs.
C'est effectivement plus qu'une page, c'est un livre qui se ferme aujourd'hui. En espérant qu'on va en écrire un nouveau.