Les agriculteurs de Moselle alertent le préfet sur leur situation face à la sécheresse
La situation très délicate, cet été, des agriculteurs fait déplacer le préfet de Moselle à Léning.
La sécheresse est très marquée cette année et le déficit hydrique est important selon Julien Viville, président des Jeunes Agriculteurs. C’est à la ferme du Pré Vert que Laurent Touvet est venu constater les dégâts.
Son N°1 - Les agriculteurs de Moselle alertent le préfet sur leur situation face à la sécheresse
Bonjour Monsieur le Préfet. - Marc Bodo
Bonjour, merci de votre accueil. - Laurent Touvet
Marc Bodo gère un troupeau limousin de moins de 200 bêtes dans une exploitation bio en polyculture-élevage allaitante. Sauf qu’aujourd’hui, les animaux n’ont plus rien à brouter.
Moi j'ai des parcelles, on peut regarder la parcelle derrière moi, il n'y a plus un brin d'herbe dedans. Elle est complètement rognée, on voit les crevasses, on voit la terre, c'est mort quoi, il n'y a plus rien.
Cette conséquence en entraine d’autres qui ont des effets économiques pour l’agriculteur.
C'est qu'on a des stocks de céréales qu'on aurait pu vendre à la moisson, mais on ne les vend pas pour complémenter les animaux au parc, et on les nourrit aussi en tapant dans nos stocks hivernaux.
Alerté sur ces difficultés, le préfet a accepté de venir sur le terrain et nous dit pourquoi.
Pour les écouter sur leurs difficultés, sur la situation réelle de leurs exploitations, pour apprécier si les conditions sont réunies pour dire que cette année, en raison des conditions climatiques exceptionnelles, on va s'écarter de la règle et on va les autoriser à procéder un peu différemment.
Le préfet l’a dit, il ne peut pas tout faire car l’agriculture est très réglementée, mais se laisse quelques jours pour prendre décisions locales.
Ça peut être des exonérations de cotisations sociales, ça peut être des exonérations d'impositions locales, les calamités agricoles qui peuvent aussi être accordées dans certaines conditions de pertes de revenus.
La possibilité de suspendre l’obligation d’implanter certaines cultures est aussi envisageable.
A quoi ça sert de semer sur des hectares, sur une terre qui est complètement sèche, où la graine ne lèvera pas.
Les agriculteurs attendent donc avec impatience les décisions prises par le représentant de l’État car la pluie n’est pas prête de tomber avec abondance en Moselle.