Sarralbe : À 21 ans, Jean-Jacques Weber intègre la direction de SIH et ne la quitte plus jusqu'à la retraite
Cette semaine, on donne la parole aux longues carrières. Chaque jour, un habitant du secteur, nous parle de sa longévité dans son entreprise. Aujourd’hui, place à Jean-Jacques Weber de Sarreguemines.
Originaire de Sarralbe, c’est dans sa ville que Jean-Jacques a fait toute sa carrière. Au total, 44 années chez SIH. Il nous raconte.
Son N°1 - À 21 ans, Jean-Jacques Weber intègre la direction de SIH et ne la quitte plus jusqu'à la retraite
A 19 ans, c’est un tout autre métier qu’espérait faire Jean-Jacques.
Exact, je voulais faire prof de sport. Et puis, il y a eu des aléas qui ont fait que je ne pouvais pas continuer mes études. J'ai alors rencontré un directeur, qui était un homme extraordinaire, qui m'a donné cette chance et qui m'a permis de faire une maîtrise pendant 2 années.
Ce patron l’intègre à seulement 21 ans dans la direction pour gérer le planning et le personnel. Une tâche loin d’être simple.
Je trouve un monde d'Hommes, un monde de personnes qui vient pour travailler et qui vient surtout pour gagner des sous. Il faut réussir à les diriger et à les cadrer surtout. Avec l'âge que j'avais, ce n'était pas simple, il fallait faire preuve de beaucoup de tact, de beaucoup de psychologie, mais, bon an, mal an, ça ne s'est pas trop mal passé.
20 ans plus tard, Jean-Jacques ne se doutait pas qu’il allait remplacer celui qui l’avait embauché.
Notre patron, à l'époque, s'occupait des achats, et il voulait passer la main. Ça a été une opportunité pour moi de passer dans le monde des achats, et j'y ai pris goût. Ça m'a permis, encore une fois, de développer toute ma vie sur la connaissance de nouveaux produits, donc des visites de beaucoup d'entreprises, négociations, etc.
Cet homme a donc été un mentor pour lui.
Le respect, par rapport à ce chef d'entreprise, pour moi, a été énorme. C'était pour moi, comme un deuxième père.
En 2018, l’entreprise est vendue à Soprema. Toute la direction part sauf lui.
Le big boss vient me voir et me dit "Écoute Jean-Jacques, tu peux travailler jusqu'à 70 ans". C'était pour moi, une marque de confiance.
Finalement, sa retraite, Jean-Jacques l’aura pris beaucoup plus vite que prévu.
J'ai arrêté à 64 ans, pour une raison toute simple. C'est que j'ai perdu de nombreuses personnes que je connaissais bien, qui étaient de belles personnes, et qui sont parties trop tôt avec le Covid-19. Et là, on se pose des questions.
Jean-Jacques reste très actif malgré la retraite et garde toujours un œil bienveillant sur son entreprise.