Sarreguemines : Les infirmières diplômées vont-elles rester dans le secteur pour travailler ?
Alors que ce mardi 7 septembre les hôpitaux sont en grève, de nouvelles infirmières viennent d’obtenir leur diplôme à Sarreguemines. Mais vont-elles rester ici pour travailler ? C’est la question qu’on est allé leur poser lors de la cérémonie de remise de diplômes.
Son N°1 - Les infirmières diplômées vont-elles rester dans le secteur pour travailler ?
48 femmes et 2 hommes sont officiellement infirmiers après 3 ans d’études. Parmi eux, 12 ont signé soit au CHS, soit à l’hôpital Robert Pax. Nathalie Bouring, directrice des soins au CHS, nous explique leur politique offensive pour recruter.
On propose depuis maintenant deux ans, des contrats d'allocation d'étude pour leur financer la troisième année d'étude, moyennant un engagement de servir de 2 à 3 ans pour les hôpitaux de Sarreguemines.
Dans les 12, on retrouve Solène de Hambach, et elle nous explique son choix.
J'ai été formée à l'hôpital Robert Pax, donc je connaissais déjà les services, le logiciel... Même si c'est vrai que j'ai fait mon stage professionnel au Luxembourg. C'était tentant sur le plan du salaire, mais c'est un peu loin, donc, pour le moment, je reste ici.
Le Luxembourg, une destination qui peut faire rêver pour le salaire et les conditions de travail. Mais rares sont les étudiants qui veulent débuter là-bas. Exemple avec Eva de Saint-Avold ou encore Marine de Loupershouse.
Je travaille à la clinique Saint-Nabor en chirurgie. Pour moi, oui, je pense que c'est important de rester ici, déjà par rapport aux frais kilométriques, c'est quand même assez loin. Puis la fatigue, il faut être assez efficace au boulot. - Eva
Je travaille actuellement à Sarralbe, à l'hôpital/EHPAD. Pour l'instant, je n'ai pas de projet à aller ailleurs ; et puis comme j'ai beaucoup apprécié ce lieu de stage, je me suis dit, je vais tenter ma chance, et je suis très heureuse là où je suis. - Marine
Mais des efforts sont encore à faire, notamment sur la durée, afin de ne pas les voir partir. Marc Zingraff, le maire, est prêt à en discuter.
En tant que collectivité, je suis prêt à écouter ce qui peut être formulé, les attentes, tout ce qui peut rendre le territoire attractif, qu'il s'agisse de logements, de qualité de vie, ...
En attendant, en début d’année, l’ARS du Grand-Est indiquait qu’il manquait tout de même près de 1000 infirmières dans la région.