Albestroff : Une saison qui s'éternise pour les jardiniers
L’hiver met du temps à s’installer cette année. Le mois d’octobre a été historiquement chaud et ça se voit dans les jardins. Exemple à Albestroff où Thierry Bouchaud cultive encore des légumes du soleil au mois de novembre.
Son N°1 - Une saison qui s'éternise pour les jardiniers
Des tomates mûres au mois de novembre
Dans le jardin de Thierry, les choux et les betteraves, côtoient les tomates et les poivrons. Du jamais-vu pour ce jardinier amateur.
C’est exceptionnel dans le sens où on voit un massif de tomates quasiment indemne de maladie. Il n’a pas encore de mildiou, enfin pas trop. Et surtout, un 4 novembre trouver dessus des fruits à maturité, des tomates et des poivrons.
Thierry cultive son potager sur sol vivant. Il n’utilise pas de produits chimiques et se sert du compost naturel issu des végétaux pour faire pousser son jardin. Pour les tomates, il utilise une méthode appelée « lasagne ».
C’est le même principe que la lasagne avec la viande. On fait un coffrage avec des bottes de paille et à l’intérieur, on y empile de manière successive des couches carbonées faites de bois, de feuilles ou de paille, et des couches azotées faites de matière organique encore verte type gazon.
"Ce n'est pas bon signe"
Une méthode qui porte ses fruits et qui a permis à ce retraité actif d’obtenir une bonne récolte jusqu’en novembre. Mais si manger une bonne sauce tomate maison en automne fait plaisir, ça n’en reste pas moins anormal selon le jardinier.
Moi ça m’inquiète parce que j’ai été récemment à Vittersbourg et j’ai vu un cerisier en fleur avec des cerises fécondées. Ce n’est pas bon signe parce qu’on s’aperçoit quand même que ça devient récurent donc il faut se poser les bonnes questions sur nous, nos pratiques, nos comportements alimentaires, notre consommation.
À 64 ans, Thierry ouvre les portes de son jardin à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur la permaculture. Il organise également des ateliers sur le jardin autonome ou le 0 déchet.