Morsbach : La hausse des factures pousse le restaurant ''La P'tite Tab'' à fermer ses portes
Il n’est pas le premier, et sans doute pas le dernier. À contre-cœur, le gérant du restaurant La P'tite Tab' à Morsbach doit fermer ses portes à cause de factures trop élevées.
Sa décision est prise. Après avoir ouvert en mars 2019, François Hagenbourger vit ses derniers jours dans son commerce. Les différentes hausses des prix ont eu raison de son activité.
Son N°1 - La hausse des factures pousse le restaurant ''La P'tite Tab'' à fermer ses portes
Son rêve se termine à cause d’une crise économique. Cet ancien serveur du Carré Mauve voulait des responsabilités, il en a eu. Après avoir trouvé sa clientèle, la crise du Covid l’a fragilisée. Cette nouvelle crise le conduit à tout stopper.
On quantifie tout au long du mois les factures comment elles vont arriver, et c'était à chaque fois un coup de poker de se dire, ça passe, ça ne passe pas. C'était à chaque fois : est-ce que je vais avoir assez de clients ? Est-ce qu'ils vont bien consommer ce week-end pour que je puisse payer mes factures ?
Les dettes s’accumulent, les prix du gaz et de l’électricité ont doublé.
Dans un souci de ne pas se tirer une balle dans le pied, de se créer encore plus de dettes, on préfère stopper au moment opportun.
La P’tite Tab peut accueillir 38 personnes et propose des plats simples et classiques. Aujourd’hui, cela ne suffit plus.
On est un petit restaurant de village, avec une faible capacité d'accueil, on n'a pas l'opportunité de créer un second service, du coup, l'argent qu'on fait sur un service est notre seul moyen de survie. Aujourd'hui, il ne nous permet plus d'avancer.
François y a cru encore quelques temps. Et même si des aides arrivaient, ce ne serait pas suffisant sur le long terme.
Il y a eu un moment de doute à se dire : est-ce qu'on doit arrêter ? Est-ce qu'on ne peut pas continuer ? Est-ce qu'il n'y a pas de solutions ? En fait, même en cherchant des solutions, on pense toujours à ce qui va arriver, et malheureusement, ça ne donne pas envie.
L’homme de 36 ans n’en veut pas à l’Etat, et n’a aujourd’hui aucun regret.
Aucun, en fait. Comme dit, j'ai passé 4 années à rencontrer de belles personnes. On a créé quelque chose, on a créé "La P'Tite Tab'", ce n'est pas anodin. C'est une première affaire, c'est important.
Malgré ce coup dur, François reste positif et continuera dans son domaine, qui reste sa passion.
Une fermeture qui en appelle d'autres
Avant lui, il y a quelques jours, c'est Julien Bernard-Regnard, qui a décidé de fermer sa boulangerie à Bourgaltroff, petit village du Saulnois.
Une décision similaire qui vient d'être prise également pour Sabine Mergen, qui tient un salon de toilettage à Freyming-Merlebach.