Tenteling : ''Un petit pas pour Ludo, un grand pour Emilio'', courir pour le handicap
Ludovic Kink habite Tenteling, il est depuis octobre dernier agent de surveillance de la voie publique à Cocheren. A côté de ça, il est père et fait beaucoup de sport. Jennifer habite à Behren-lès-Forbach elle est professeure de français au collège et maman d’Emilio, un enfant de 7 ans, souffrant d’un handicap. Ensemble, ils lancent l’action « Un petit pas pour Ludo, un grand pour Emilio », destinée à récolter des fonds pour aider la famille. En complément, Ludovic veut sensibiliser au handicap et entame à la fin du mois une course de 100 km.
Son N°1 - ''Un petit pas pour Ludo, un grand pour Emilio'', courir pour le handicap
En France, pour 1 000 naissances, 8 enfants naissent avec un handicap neurosensoriel, 3 avec un handicap moteur et 3 avec un handicap psychologique. C’est le cas d’Emilio Cossu, 7 ans, atteint d’une agénésie du péroné gauche. C’est sa mère, Jennifer, qui nous le raconte.
Ça signifie qu’en fait il lui manque sept os, il n’a qu’un tibia et il est né avec trois orteils. Et à l’heure actuelle, il a 11 centimètres de différences entre la jambe droite et la jambe gauche.
Il doit se faire opérer l’année prochaine pour récupérer les centimètres manquants. Une nouvelle étape qui entraine des frais de plus en plus importants et encore plus de stress pour sa famille, en quête de solidarité.
On part pour à peu près un an de fauteuil roulant pour Emilio, à savoir qu’en un mois, il gagnerait un centimètre de jambe. Et si son papa ou moi, devons nous arrêter de travailler, il y a toujours des crédits à payer et des pertes de salaires.
Ne plus se battre seule
Si elle avait l’habitude de tout gérer toute seule, se sentant abandonnée par les instances publiques, croulant sous des démarches administratives très lourdes, elle lance aujourd’hui une cagnotte en ligne pour prévoir les imprévus et les soins.
Donc on essaye depuis quelques temps et avec cette action, d’avoir au moins ce côté financier qui n’est pas un souci. On aura une enveloppe si jamais il y a des imprévus, des choses à faire. Comme ça toute notre concentration n’ira plus qu’à notre fils et lui ne ressentira pas ce stresse supplémentaire d’avoir des parents qui discutent le soir pour trouver des solutions. Et le but après c’est aussi pour les autres personnes qui vivent ça dans leur coin : que ça change.
Cette idée, c’est Ludovic Kink, ami depuis plusieurs années, qui en a été l’initiateur. Le 30 avril, il s’élancera au départ de Cocheren pour une boucle de 100km dans notre région.
Je partirais sur Théding, Farébersviller, Henriville, Cappel, Biding, ensuite on passera Francaltroff, Munster, après retour sur Sarre-Union, on remonte vers Kalhausen, Wiesviller, Rémelfing pour finir à Sarreguemines, rue Allmend.
Partager le quotidien des familles
L’objectif : faire la course d’une traite pour sensibiliser sur le handicap et le combat des parents.
La course est mise en parallèle avec la vie des parents. C’est-à-dire de nombreuses années, assez lourdes, et à l’image de la course en fait, faite de douleurs, de moment de stresse, de moment où on n’y croit plus et où il faut pousser jusqu’au bout. Qui résume le fait de ne pas lâcher, se battre, malgré la douleur. Je vais essayer de me ravitailler comme je peux, et de gérer la douleur comme je peux. La volonté est d’aller au bout parce que ces parents ne laissent pas tomber et en tant que valide, ça ne serait pas juste de ne pas aller au bout sachant que la détresse, même si elle est autre que douleur physique, de la part des parents, elle est dans la continuité et donc ce sera aussi le cas pour moi.
Il invite les sportifs à le rejoindre pour quelques kilomètres. La cagnotte est accessible et ouverte pendant un mois.