Les personnels de santé de Moselle-Est lancent un premier avertissement au gouvernement
Alors qu’à Paris, les élus se penchent sur le budget 2025 et notamment celui de la Sécurité Sociale, à Sarreguemines, les fonctionnaires de santé, réunis devant l'hôpital Robert Pax, tombent une nouvelle fois des nues. Dans une situation déjà très difficile, ils constatent qu’ils devraient à nouveau payer les pots cassés.
Son N°1 - Les personnels de santé de Moselle-Est lancent un premier avertissement au gouvernement
Nous ne sommes pas les serpillères de la République !
Tout est dit dans ce slogan de 9 mots de Monique François, déléguée fédérale FO Santé Lorraine.
On est là avec les mêmes panneaux qu'en 2018, où on avait fait une grande manifestation dans le hall, par rapport aux conditions de travail. Et bien, aujourd'hui, on remet le couvert pour les mêmes problématiques, et encore bien plus grave qu'à l'époque.
Ce qui fait grincer des dents, ce sont les nouvelles conditions envisagées aux soignants qui seraient en arrêt maladie.
On va leur imposer 3 jours de carence, on va réduire leurs indemnités à 90% du salaire pendant la période d'arrêt maladie, alors, si je prends l'exemple d'une aide-soignante qui est à l'échelon 4, donc au bas de l'échelle, qui se voit avoir un arrêt de travail, lié à une chute, de 1 mois, ça voudra dire qu'elle perdra 420 euros.
La situation est déjà tendue avec les directives demandées par l’ARS.
L'ARS nous contraint à faire un plan d'adaptation pour juguler nos dépenses. Déjà, rien que ça, ça entraîne des non-renouvellements de contrats de remplacement. Depuis la crise sanitaire, c'est encore plus compliqué qu'avant.
Chaque euro compte, mais l’Etat ne trouve pas l’argent qu’il a promis, que ce soit pour le Ségur de la Santé comme pour d’autres décisions.
L'Etat ne compense pas tout ce qui est imposé aux directions. Par exemple, à partir de janvier 2025, il y a 1 % de cotisation de plus sur les retraites, ça représente 1 million d'euros pour l'hôpital Robert Pax, et il n'y a pas d'aides de l'Etat pour compenser ce déficit.
Une grève reconductible est déjà dans les tuyaux entre le 4 novembre et 21 décembre pour mettre la pression sur le gouvernement.