L'accord ''Projet Avenir'' sera-t-il renouvelé chez Ineos Automotive à Hambach ?

Le syndicat CGT de l'entreprise Ineos Automotive à Hambach a décidé de lancer un mouvement pour alerter sur un dossier qui pourrait avoir des conséquences sur les emplois en cas de défaillance. Il s'agit de l'accord ''Projet Avenir". Des débrayages ont débuté ce lundi pour avoir des réponses de la direction.
Son N°1 - L'accord ''Projet Avenir'' sera-t-il renouvelé chez Ineos Automotive à Hambach ?
Il n'y a pas tout qui est beau et rose !
Ces mots sont ceux de Thomas Di Francesco, délégué syndical CGT chez Ineos Automotive. Son syndicat a décidé de mobiliser les salariés et de prévenir la presse sur un sujet qui mérite son attention.
Lorsque le site a été repris par Ineos Automotive en 2020, un accord avait été trouvé pour protéger les 1200 salariés en cas de difficulté.
Il y a un accord qui s'appelle "Projet Avenir". Il y a une provision aujourd'hui de Daimler qui représente à peu près 90 millions d'euros. Dedans, il y avait des sommes pour des indemnités, des indemnités supra-légales,... Pour chaque salarié, on savait que si ça se passe mal, un salarié pouvait avoir entre 70 et 80 000 euros selon son salaire.
Sans nouvel accord, les garanties actuelles en termes d’indemnités ou de congés de reclassement disparaitraient.
Au 31 janvier 2026, cette enveloppe est finie. Au 1er février, il n'y a plus rien, donc s'il se passe quelque chose derrière, ce sera seulement le minimum légal.
Selon le délégué syndical, il y a des raisons de s’inquiéter.
On voit que les ventes ne sont pas au rendez-vous. On a fait une expertise qui a commencé l'an dernier, et on voit des choses qui ne sont pas normales, donc on s'inquiète un peu.
Si l’activité a repris après la faillite du fabricant de sièges, les conditions de travail ne seraient pas au beau fixe.
On appelle des opérateurs-experts, ce sont ceux qui remplacent les malades, ils sont en ligne, il y a des accidents du travail et ils ne sont pas remplacés, il y a quasiment 12% d'absentéisme en l'espace d'un mois.
Le nombre d’intérimaires serait passé, lui, en quelques mois, de 600 à seulement une douzaine. La CGT appelle donc à des débrayages.
Chacun fait une heure, deux heures, toute la journée. On était une trentaine, là, à midi. Il y en a qui sont déjà rentrés et à 13h40, il y a normalement une heure supplémentaire, beaucoup sont sortis et ne veulent pas la faire.
Les salariés mobilisés espèrent que des négociations vont s’ouvrir rapidement et qu’aucun PSE ne soit à l’ordre du jour dans les mois qui viennent. Mi-janvier, la direction indiquait sur Radio Mélodie qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir pour l’avenir du site.
Contactée ce jour, la direction a tenu à confirmer les dires du mois de janvier à travers un communiqué.
La Direction INEOS Automotive Hambach regrette que de telles informations aussi inexactes qu’alarmistes, uniquement fondées sur une source syndicale, puissent être relayées sans même avoir été contactée au préalable. Aux côtés de ses équipes et dans un dialogue constant et constructif avec les organisations syndicales, INEOS Automotive Hambach met tout en oeuvre pour assurer la pérennité du site de production du Grenadier et travaille sans relâche au succès de son 4X4.