Immersion chez les pompiers de Sarreguemines : des humains au grand cœur

Sous la tenue de sapeurs-pompiers se cachent des humains au grand cœur. Plongés dans leur mission, les pompiers ne doivent pas perdre la face alors que certaines situations peuvent être extrêmement difficiles. A la caserne de Sarreguemines, les personnels restent soudés et les échanges sont nombreux.
Son N°1 - Immersion chez les pompiers de Sarreguemines : des humains au grand cœur
Je suis quelqu'un qui a un caractère assez fort, mais je suis particulièrement empathique et émotive.
Une personnalité, des sentiments… Et pourtant, à chaque intervention, leur sang-froid est impressionnant. Norémane est infirmière sapeur-pompier.
Les interventions avec les enfants, je n'aime pas ça du tout. Déjà, juste quand j'ai le ticket de départ, avant même d'y être, j'ai un nœud qui se crée tout seul, juste le fait de savoir que ce sont des enfants et peu importe que l'intervention soit lourde ou pas, c'est une appréhension très très différente.
D’ailleurs, un souvenir reste gravé en mémoire.
Je pense à un événement où c'était impressionnant visuellement. C'est quelqu'un qui a fait une hémorragie digestive massive extériorisée, donc il y en avait vraiment partout, c'était vraiment très impressionnant. Et là, en fait, on se rend compte de la force mentale qu'on peut avoir et qu'on n'imaginerait pas.
Face à ces situations, la communication est importante confie l’adjudant-chef Eric.
Ça fait 32 ans que je suis sapeur-pompier professionnel, et je n'ai jamais eu besoin d'aller voir un psy, mais c'est vrai que d'en parler à l'issue d'une intervention, de débriefer, de sensibiliser les jeunes, c'est important. On a beaucoup de jeunes actuellement qui viennent au niveau de l'unité opérationnelle, et il faut les sensibiliser parce qu'il y a des choses qui peuvent les toucher.
L’infirmière Norémane apprécie pouvoir mettre des mots sur ses interventions avec les collègues.
Je viens tous les mois, plusieurs fois par mois, mais pas au même rythme qu'eux, et même moi, j'arrive à trouver mes soutiens, c'est-à-dire quand j'ai besoin de parler d'une intervention, c'est déjà arrivé plusieurs fois, je peux aller voir mes collègues sapeurs-pompiers, parce qu'on vit tous la même chose en fait, donc on a tous besoin ou eu besoin un moment donné de devoir décharger.
Une psychologue peut également intervenir explique le chef de centre Frédéric Blanchard.
On a possibilité de faire appel à une experte-psychologue qui est affectée à la compagnie, on a son numéro, et elle peut prendre en charge, en fin de compte, les pompiers suite à un événement un peu traumatisant, et on a un système qui fait qu'on prend de plus en plus en charge ce genre de choses.
Heureusement, la vie à la caserne est aussi ponctuée de bons moments comme à la pause-café. Un rendez-vous qu’apprécie l’adjudant-chef Eric.
Oui, c'est un moment de convivialité, on aborde tous les sujets, principalement pompier quand même, mais aussi les à-côtés, la vie privée des fois aussi, voilà, on se confie quoi. Ça nous permet de nous retrouver et de tisser des liens.
Enfin, tous peuvent compter aussi sur l’amicale pour passer du bon temps. La caporale-cheffe Anne est secrétaire de l’amicale.
On participe aussi, par exemple, à des marches gourmandes, on peut faire des sorties dans des parcs d'attractions qui permettent aussi de faire des journées familiales, et finalement de se retrouver dans un cadre hors pompier.
L’amicale est aussi là pour améliorer la qualité de vie à la caserne. Un tout qui fait la réussite de la caserne.