Seingbouse : Avant les suppressions d'emploi, les négociations débutent entre salariés et direction chez Logifare
A Seingbouse, les salariés de Logifare continuent de se battre pour des conditions de départ décentes. C’est acté, la plupart des salariés de Logifare Katoen Natie vont perdre leur emploi. Un nouveau client devrait seulement permettre à 10 salariés sur 85 de conserver leur poste. Vendredi, les salariés, écœurés, ont manifesté avant une nouvelle réunion avec la direction ce mardi 18 novembre.
Son N°1 - Avant les suppressions d'emploi, les négociations débutent entre salariés et direction chez Logifare
Une trentaine de personnes manifestent ce matin. Pour ces salariés, venir travailler est devenu difficile depuis les annonces de licenciement.
C’est clair qu’il y a plein de mes collègues qui ont la boule au ventre. Ils sont pas bien. Comment voulez-vous travailler dans des conditions normales si de l’autre côté on se fout un peu de nous ? C’est malheureux.
Les négociations avec la direction ont commencé et pour l’instant, les salariés comme Moïne sont loin d’être satisfaits.

Depuis le début de la mobilisation des salariés, en septembre, la situation a évolué. Les représentants syndicaux ont rencontré la direction et ont fait part de leurs revendications. Pour l’instant, selon Thérèse Martinez déléguée syndicale FO, le compte n’y est pas.
Non, parce qu’on a demandé 20 000€ + 2 ans de salaire par année, et ça ils ont été catégorique, un non catégorique. Par rapport aux formations, on avait demandé 6000€ et c’est « à discuter », il y a beaucoup de points à discuter et pour d’autres c’est un non catégorique.
Les salariés en position de force
Des demandes ambitieuses mais raisonnables selon Ralph Blindauer – avocat du CSE et des organisations syndicales. Pour lui, les salariés sont en bonne position pour négocier.
La direction n’est pas en position de force, la direction est en position de faiblesse. Elle n’a pas trop le choix de négocier et puis de faire des concessions, d’autant plus qu’on est face à un groupe qui n’a pas vraiment de difficultés. On est face à un groupe qui a d’énormes moyens et qui vient de faire l’acquisition d’un autre groupe ou qui est en passe de faire l’acquisition d’un autre groupe Bils-Deroo dans le Nord qui n’est pas un petit groupe non plus. On a un groupe qui a les moyens et des salariés qui ont des besoins !
Si la direction ne formule pas de réponse satisfaisante, l’avocat prévient qu’il ira au « conflit dur ». Les salariés, eux, montrent depuis plusieurs semaines qu’ils sont prêts à se battre pour partir dignement.
Pour le moment, on ne baisse pas les bras, c’est vrai que c’est dur pour l’ensemble du personnel mais on ne baisse pas les bras.
Les salariés vont s’entretenir ce mardi avec la direction et une nouvelle réunion est prévue vendredi avec les avocats.



