Bas-Rhin : les personnes victimes de violences peuvent libérer leur parole à l'hôpital
Libérer la parole des personnes victimes de violences, c’est l’objectif d’une convention départementale dans le Bas-Rhin.
Selon la préfète du département, Josiane Chevalier, et Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg, il y a encore un certain nombre de victimes qui n’osent pas prendre la parole et dénoncer des faits de violences.
Un « chiffre noir » qui doit être réduit même si ce ne sera pas le cas cette année selon la procureure.
Son N°1 - Bas-Rhin : les personnes victimes de violences peuvent libérer leur parole à l'hôpital
Mon parquet a été destinataire, seulement sur le tribunal de Strasbourg et sur les 10 premiers mois de l'année, de 870 procédures pénales ayant pour thématique "violences par conjoint ou concubin". Alors, sur non pas la même période de l'année, mais en comparaison sur toute l'année 2019, mon parquet avait été destinataire de 571 procédures.
Le nombre de plaintes risque donc d’être doublé pour cette année 2020. Il a été constaté que les victimes de violences sont souvent de passage à l’hôpital.
Son N°2 - Bas-Rhin : les personnes victimes de violences peuvent libérer leur parole à l'hôpital
En tout cas, il y a un certain nombre de victimes qui se rendaient parfois à l'hôpital, soit pour y recevoir des soins, soit pour a minima pour qu'il y ait quelque part une trace d'un passage, mais sans pour autant repartir de ce centre hospitalier avec un certificat médical dont elles ne voulaient surtout pas qu'il puisse être découvert.
Il faut donc leur permettre de libérer leur parole. Du personnel hospitalier va être formé pour être à l’écoute et enclencher ensuite différentes démarches afin de protéger ces personnes. Stéphanie Jaeggy est la déléguée territoritale pour l'Agence Régionale de Santé.
Son N°3 - Bas-Rhin : les personnes victimes de violences peuvent libérer leur parole à l'hôpital
La violence pour nous est, ni une banalité, ni une fatalité. Une personne qui franchie le seuil de l'hôpital doit être crue, entendue et accompagnée. Le partenariat qui s'inscrit dans une convention permettra d'agir rapidement, de manière coordonnée pour orienter et protéger les personnes, et bien sûr leurs enfants le cas échant avec des mises à l'abri possibles.
Cette convention départementale lie les structures hospitalières, les parquets de Colmar, Saverne et Strasbourg mais aussi les forces de sécurité intérieure. Une façon de faciliter au mieux la prise en charge des victimes et accélérer le traitement du dossier au niveau judiciaire.