Une année 2022 marquée par les grèves pour les salaires, et la santé mais pas seulement
Pour la dernière semaine de l’année, on vous fait revivre les moments marquants de 2022 à travers notre rétrospective. Cette année a notamment été marquée par de nombreuses grèves. C’était le cas au mois d’octobre dernier mais pas seulement.
Grève des enseignants
Il n’y a pas eu un moment de répit au niveau des grèves en 2022. L’année avait commencé par des mobilisations des enseignant, une manifestation avait même eu lieu dans les rues de Sarreguemines, le 19 janvier à l’appel du syndicat SNUDI-FO 57.
Une manifestation contre la gestion de la crise sanitaire dans l’éducation mais aussi pour demander des embauches.
On va continuer de se battre pour que les personnes qui sont sur listes complémentaires puissent être recrutées sous emploi fonctionnaire de l'Etat.
Grève chez HAE
Un peu plus tard, au mois de mai, ce sont les salariés de HAE, entreprise sous-traitante de la Smart, qui ont fait grève pendant de nombreux jours. Ils demandaient des garanties pour leur avenir après la fin de fabrication de la petite voiture.
On est plus sur des indemnités légales avec une indemnité supra-légale mais on veut un montant de départ uniforme pour l’ensemble des salariés. Qu’on soit technicien, opérateur, ouvrier ou haut cadre, tout le monde touchera la même indemnité de départ.
Les salariés avaient finalement repris le travail plusieurs jours plus tard à contre-coeur.
Grève de la petite enfance
Il y a ensuite eu des grèves dans le domaine de la petite enfance notamment aux crèches gérées par la Croix-Rouge à Morhange et Forbach.
J’ai 10 ans d’ancienneté je suis à 1280€ - Jessica, employée de crèche au multi-accueil l’arc-en-ciel de Forbach
Moi j’ai 1200€ tout rond, j’atteins ça au bout de 10 ans – Patricia, employée de crèche au multi-accueil la souris verte de Forbach
A la rentrée, c'est tout le secteur de la petite enfance qui était en grève pour réclamer plus de bras et de meilleurs salaires.
Grèves pour les salaires
A partir de la rentrée, les grèves ont été motivées notamment par une chose : les hausses de salaire pour faire face à l’inflation. Ça a été le cas chez TotalEnergies à Carling mais aussi chez Bluetek à Sarralbe.
Déjà pour une revalorisation des salaires, quelque chose de plus significatif que 2 ou 3% parce qu'on a fait des efforts ces deux dernières années, des chiffres records au niveau du groupe, donc on estime avoir le droit à un peu plus que ça.
Après une semaine de grève, les salariés ont finalement obtenu gain de cause et ont stoppé le mouvement. Ils demandaient aussi de meilleures conditions de travail.
La grève avait été également inédite chez Continental à Sarreguemines au mois d’octobre.
Notre demande finale, après avoir consulté les différents postes, c'est 4% non-négociable, 4% d'augmentation des salaires.
Une augmentation que les salariés ont obtenue. Chez Mahle-Behr à Hambach aussi les salaires ont été augmentés suite à la mobilisation.
Grève dans le domaine de la santé
Enfin, la fin d’année est marquée par des grèves dans le domaine de la santé. Il y en avait déjà une en septembre à l’hôpital Marie-Madeleine de Forbach.
On n’est plus assez nombreux et donc forcément les gens s’épuisent, les gens se mettent en arrêt et bien sûr les arrêts ne sont pas remplacés. C’est un cercle infernal.
Par la suite, les laboratoires d’analyse médicale se sont mis en grève, tout comme les médecins généralistes. Plus récemment, ce sont les Urgences de Sarreguemines qui ont démarré un mouvement.
Avec l’inflation qui se poursuit et les hôpitaux qui sont saturés, pas sûr que l’année 2023 soit plus calmes que l’année 2022 sur le plan social.